Tout le monde connaît l’importance de la lubrification dans les moteurs VW, en revanche, tout se complique lorsqu’il faut choisir son huile. De plus, on oublie souvent le rôle primordial de l’huile dans le refroidissement des moteurs Aircooled…
Voici quelques repères pour faire le « bon choix » !
Pour partir sur de bonnes bases dans ce genre de réflexion, il est sage de regarder ce que préconisait VW, lorsque nos Coccinelles et dérivées étaient produites… Un petit coup d’oeil sur une notice d’entretien ou un manuel d’atelier nous donne immédiatement la réponse :
A) La classification SAE ou indice de viscosité Le « grade » d’une huile définit sa viscosité, c’est à dire le fait qu’elle soit épaisse ou fluide. Cette normalisation internationale est établie par Society of Automotive Engineers, autrement dit la SAE.
La classification d’une huile permet donc de définir sa plage de « fonctionnement » optimal, par rapport à un grade représentant sa viscosité. La température influant beaucoup sur la viscosité d’une huile, il n’est pas difficile de déduire qu’une huile de faible grade sera efficace à basse température alors qu’elle perdra ses qualités si la température s’élève et qu’inversement, une huile de grade élevé ne fera correctement son travail qu’avec des températures élevées. Pour en revenir au tableau ci dessus, on se rend compte que à l’époque où il n’existait que des huiles « monograde, il fallait en gros une huile pour l’hiver et une huile pour l’été !
Ainsi on se rend compte qu’une huile SAE 10W40 se comporte à froid comme une huile SAE 10 et à chaud comme une huile SAE 40 Le premier enseignement de cet exposé est donc de ne pas se faire plus royaliste que le roi en voulant « absolument » respecter les préconisations de VW. Ne nous privons pas du progrès et utilisons une huile MULTIGRADE B) Les technologies d’huiles On distingue 3 technologies d’huiles automobiles sur le marché actuel: Minérale, semi-synthé et synthétique. La minérale est censée être la moins performante et la synthèse la plus performante. Dans le terme semi-synthése, on regroupe tout et n’importe quoi, qu’il y ai 50% ou 1% d’huile de synthèse.
Hors, dans la Volkswagen, l’huile a un rôle primordial dans le refroidissement du moteur. Le radiateur d’huile dans la soufflante n’est pas là pour refroidir l’huile pour ses beaux yeux mais bien pour évacuer des calories collectées lors de la circulation de l’huile dans les organes moteurs. Avec une huile minérale possédant un très bon indice d’échange thermique, le transfert des calories du métal vers l’huile puis vers l’air (via le radiateur d’huile) sera bien supérieur qu’avec une huile synthétique. C’est donc bien là le piège des huiles dites « high-perf » de technologie synthèse… Le pire, c’est que même avec le meilleur mano de température d’huile du monde, on ne se rend compte de rien ! Ce dernier ne mesurera jamais que la température de l’huile, alors que les pièces du moteur seront souvent plus chaudes ! Autre aspect non négligeable quant à l’usage d’huile synthétiques: Leur coté « flotte » (la viscosité à froid est en général un grade 5) fait qu’il est pratiquement impossible de les empêcher de s’échapper d’un moteur VW, muni de joints en liège ou en papier … Le second enseignement est donc de ne pas pêcher par excès. Le mieux est l’ennemi du bien. Dans 99% des cas, une huile MINERALE est mieux adaptée au moteur VW qu’une huile de SYNTHETIQUE ou semi-synthétique. C) Les indices de Qualité
D) Le choix final … Nous savons maintenant que notre choix va se porter sur une multigrade minérale de qualité… Reste à choisir la viscosité. Le choix, en général se réduit à 3 possibilités:
A ce niveau, c’est en fait l’age et l’usure du moteur qui détermineront le choix. Un moteur neuf (ou refait) dont les jeux sont encore bien « serrés » justifiera une huile fluide à froid. Le principal avantage sera de bénéficier d’une excellente lubrification dès les premiers tours de vilebrequin, l’huile fluide se propageant plus rapidement dans le circuit qu’une huile épaisse. La 10W40 ou la 15W40 s’imposent.
Par contre, dans un moteur usé, aux jeux plus « lâches » et à la pression d’huile sûrement un peu faiblarde, on préférera une huile plus lourde et visqueuse, comme la 20W50. Plus épaisse à froid, elle aura moins tendance à suinter du moteur à l’érrêt … Reste enfin le choix de la marque… Deux écoles: les marques génériques des chaînes de distribution ou les grandes marques (Shell, Motul, Elf, Esso, Mobil, Total …). Les avis convergent pour admettre que la Shell Helix 15W40 « Standard » possède un excellent rapport qualité/prix aux alentours de 12-13 € le bidon de 5 litres, mais ce n’est pas une règle immuable. Chacun possède ses marottes et ses critères de préférence. De toute façon, même dans les critères que nous avons définis, le choix reste large, très large … Les huiles « collection » On trouve des huiles typées « collection » comme la « Yacco Legende » minérale en 15W50″. Disons le tout net, seul son joli bidon métallique illustré justifie son prix de 25 €uros pour deux litres. Castrol diffuse également dans un circuit spécialisé une 20W50 minérale, la CASTROL Classic 20W50 à 35 euros le bidon de 5L … Rien ne justifie ce type d’huiles pour nos VW, qu’elles soient stock ou préparées. Mieux vaut s’astreindre à vidanger régulièrement (au moins tous les ans) plutôt que de se ruiner dans ces produits somme toutes un peu exotiques. Mise à jour : La Castrol 300V (100% synthétique) génère d’excellents retours, dans le cas de moteurs neufs dont les carters et conduites ne présentent pas de boues et de dépôts anciens. Elle offre d’excellentes qualité caloporteuses et une protection mécanique vraiment exceptionnelle. Elle est généralement utilisée en 10W40 ou 15W50. C’est une huile qui reste néanmoins onéreuse, autour de 30 euros les 2 litres. |