Lors de la restauration d’une Coccinelle, on en arrive toujours à se poser la question des phares. Selon les années et les marchés, on constate que les modèles de phares ne sont pas interchangeables. C’est le moment de faire un tour d’horizon des optiques et ampoules utilisées…
Les optiques :
Il y a eu deux grandes familles : les optiques à verre incliné et les optiques à verre vertical. Les premières se trouvent jusqu’à 1966 et les optiques verticales prennent le relais à partir du millésime 1967.
Mais ce serait bien trop simple si il n’y a avait eu que deux types d’optiques de phare. Au sein mêmes de ces deux grandes écoles, c’est clairement parmi les premières génération de Coccinelles que l’on trouve le plus de spécificités au niveau des projecteurs de phares. Selon les marchés et les réglementations locales, l’optique de phare pouvait comporter une veilleuse (feu de position) et/ou une ampoule indicatrice de direction (marché des pays nordiques par exemple).
Et pour la l’ampoule principale, les pays européens utilisaient une classique ampoule prenant place à la base du réflecteur, tandis que les USA utilisaient un projecteur scellé (Sealed Beam) comportant à la fois le filament, le réflecteur et le verre de phare. L’avantage de ce montage c’est que le réflecteur étant scellé, il était totalement insensible à l’humidité. Inconvénient : si le filament grille, il faut remplacer l’ensemble.
En conséquence de ces différences, le verre extérieur du phare pouvait être strié ou lisse.
Selon les époques, les verres striés étaient symétriques puis adoptèrent un striage assymétrique pour améliorer le faisceau. Tout ceci nous donne de nombreuses possibilités et aujourd’hui on trouve des phares d’époque « patchwork »
A partir de 1967, le phare vertical se généralise sur la Coccinelle, et l’on ne va plus rencontrer que des différences au niveau de l’embase qui est en CE ou en H4. Et sur le marché des pièces de remplacement, les différences différence de modèle de projecteur principal pour les VW Coccinelles classiques se cantonnent à la qualité de fabrication et/ou de chromage des parties brillantes, la qualité d’origine étant celle de la marque Hella.
Et il ne faut pas oublier que certaines optiques disposaient d’un réflecteur et d’une ampoule spécifique « longue portée ». Ces modèles rares sont aujourd’hui très recherchés.
Depuis les années 2000, des reproductions avec des réflecteurs « diamant » en plastique sont présents sur le marché mais attention, ils ne portent pas tous les marquages d’homologation nécessaires…
Du coté des ampoules de phares :
1950 : Ampoule 6V BA21D en 35/35W puis en 45/40W. Blanc ou jaune, 3 ergots de positionnement et 2 plots de connection
puis ampoule 6V P45 CE « Code européen » 45/40W à embase à détrompeur et 3 connections à cosses. Blanc ou Jaune
1967 : Généralisation du 12V sur la gamme Coccinnelle et de l’ampoule 12V P45 CE « Code Européen » en 45/40W. Blanc ou Jaune
1971 : Apparition des premiers feux halogène à double filament (type H4 60/55W) à embase détrompeuse spécifique et obligation d’avoir un verre de phare portant la mention H4. Une calotte jaune clipsable sur l’ampoule permet de « vieillir » l’éclairage si on le désire
1980 : Apparition de l’ampoule H5 P45 Halogène à embase CE, permettant d’accéder à la puissance 60/55W sans remplacer le phare.