Installer un boitier d’allumage Mallory Hyfire VI AL

L’installation d’un boitier d’allumage électronique à décharge capacitive type Mallory Hyfire 6AL (ou MSD, c’est pareil) ne pose pas de difficultés particulières. Ce type d’allumage utilisé avec une bobine haute performance permet d’améliorer le rendement de n’importe quel moteur VW en assurant un train d’étincelles musclées, même avec une batterie fatiguée ou des conditions extrêmes. Nous voyons ici son installation sur un buggy typé offroad et équipé d’un moteur 1776cc …

Le cobaye de cette expérience sera notre « Barbie Kommando » qui roule depuis 18 mois avec un allumage conventionnel : Allumeur 009 et bobine Ducellier de récup …

Le premier casse-tête consiste à choisir l’emplacement du boîtier. Sur une berline, il y a l’embarras du choix : dans le compartiment moteur, dans le coffre AR, sous la banquette etc … dans un buggy typé offroad il n’y a guère d’alternative : à l’intérieur du buggy, relativement haut en cas d’inondation. Et à l’abri des coups … dans la configuration du Barbie Kommando, le boîtier prendra place sur la paroi arrière, derrière la roue de secours installée contre l’arceau. Il sera protégé des coups et ne devrait pas prendre trop d’eau. De plus, la roue de secours est du coté conducteur, autrement dit coté bobine et allumeur. Cool ! Autre avantage de cette disposition, la fenêtre amovible du boîtier permettant de régler le limiteur de régime reste facilement accessible !

Le faisceau du boîtier Mallory sera gainé de gaine thermo-rétractable, la coque sera percée pour faire passer le faisceau vers le compartiment mécanique. Le trou sera par la suite étanché au silicone par dessous.

Pour le reste, ça se passe dans le compartiment mécanique… A noter que je présente ici la réalisation finale du montage mais afin de vérifier câblage et le bon fonctionnement de l’ensemble, j’ai préalablement cablé tous les éléments en fils volants, afin de vérifier que tout fonctionnait parfaitement. C’est beaucoup plus rapide (20mn) et ça évite de perdre éventuellement du temps.

Le câblage conventionnel : un + contact qui alimente la bobine (fil rouge A) et un fil qui arrive de l’allumeur (fil vert B). Non visible, un fil noir branché sur la même borne de la bobine que le fil vert alimente le compte-tour. Comme on est sur un buggy offroad susceptible d’aller faire une virée loin de tout, il est décidé de réaliser le câblage permettant de revenir à un allumage conventionnel sans avoir à intervenir sur les fils et/ou les cosses aucazou le boîtier ou la bobine fumeraient…

Avec un boîtier CDI, il est nécessaire d’utiliser une bobine spécifique acceptant des hautes tensions en entrée. La plus connue d’entre-elles est la Blaster 2 de chez MSD. Ici, comme on est sur un buggy offroad, on opte pour sa version « High Vibrations » scellée dans une résine époxy.

Le parti-pris est donc de laisser en place tout le câblage existant _pour éventuellement revenir en configuration classique_ et de simplement se repiquer dessus en partant du toron issu du Mallory. Le principe du câblage du boîtier Mallory est très simple (quasi-similaire sur le MSD) :

  • Une alimentation générale qui se branche directement sur la batterie: Fils rouge et noir gainés ensembles (X et Y)

  • Un plus « contact » : fil rouge fin ®

  • Un fil qui va à l’allumeur : fil blanc (S)

  • Un + bobine : orange (T)

  • Un – bobine : noir (U)

  • Un fil compte-tours : jaune (V)

Ceux qui ont un allumage par capteur électro-magnétique (type Compufire ou similaire) utiliseront le connecteur violet vert, ici coupé car inutilisé

Sur la photo, ça fait fouilli. Certes, mais les longueurs de fil sont choisies pour que tout soit toronné ensemble à la fin du chantier. Les cosses sont serties puis soudées à l’étain et enfin isolées. Lors de la finition, chaque connexion sera étanchée avec un morceau de gaine thermo … manquante le jour de ces travaux. Désolé …

Le – d’alimentation générale (X) est pris sur la contreplaque d’arceau (l’arceau est relié à la masse sur le buggy) et le + général (Y) s’en va vers le gros câble + batterie du démarreur.

On remarque par contre que le fil jaune (V) destiné à alimenter le compte-tour est trop court. Pourquoi est-il plus court que les autres ? Allez savoir ! Il faut le rallonger… une soudure à l’étain, une chute de gaine thermo pour isoler et le tour est joué !

Un peu de rangement dans les fils, deux serflex, un bout de gaine automatique pour protéger le toron issu du boitier et on y voit tout de suite plus clair !

La cohabitation de 3-4 cosses rend le faisceau assez encombrant, mais c’est la rançon pour pouvoir décabler et revenir à un allumage classsique en 20 mn en cas de panne. Rappelons que les raccordements par cosses seront rendus étanches avec de la gaine thermo … dès que j’en aurai récupéré !

Allez, on démarre … premier tour de clé, sans toucher aux gaz et ça part tout seul. Moteur froid, le ralenti est bas mais le moteur est bien rond et ronronne parfaitement ! Bonne surprise, le compte-tours fonctionne parfaitement. Ce n’est pas toujours évident, certains nécessitent un adaptateur. Premiers tours de roues : c’est indéniable, le moteur est bien plus « rond » et monte beaucoup mieux en régime. Les bienfaits habituels des allumages à décharge capacitive.

Lors du petit essai routier, j’ai eu l’occasion de tester le limiteur de régime : ça coupe 1 ou 2 cylindres, mais pas de façon hard comme c’est le cas avec un doigt d’allumeur « rupteur ». La coupure a eu lieu un peu au dessus de 4.000 rpm. Une bonne occasion pour régler le limiteur… on ouvre la petite trappe et, effectivement par défaut le limiteur était réglé sur 4.500 rpm, la valeur minimale du limiteur

Conformément à la notice du boitier MALLORY, on tourne la petite flèche sur le 2 pour régler le limiteur à 5.000 rpm, largement suffisants pour ce moteur qui n’a pas encore 2.000 km.

Voilà, tout est OK. On re-fixe la trappe de visite et l’on peut remonter la roue de secours avant de reprendre la route pour rouler cheveux au vent ! Pas de problème avec la roue de secours. Le boîtier sera protégé des coups, tout en étant bien ventilé. Au besoin, pour le protéger des éventuelles projections d’eau, un petit capot plastique pourra facilement être fixé dessus.