D’origine la mise à l’air libre du moteur VW est réalisée par l’intermédiaire du remplissage d’huile via le pied de dynamo et se trouve raccordé au filtre à air par un tube en caoutchouc. Il est aussi appelé « reniflard » ou sur nos voitures modernes « boîte de dégazage ». L’efficacité de cette mise a l’air d’origine montre hélas vite ses limites lorsque le moteur monte un peu plus dans les tours ou que la cylindrée du moteur à été augmentée, ce qui a pour résultat de faire passer en pression tout le bloc moteur. L’installation d’une « boite à air » ou « breather box » s’impose alors […]
C’est donc pour éviter que l’huile ne sorte par tous les joints du moteur et éventuellement par la jauge d’huile, qu’il est opportun d’avoir un mise à l’air du bloc plus performante que celle d’origine du moteur.
Le principe est simple, évacuer les surpressions du moteur par plusieurs endroits en même temps. L’emplacement d’origine (remplissage d’huile) est conservé et généralement on y ajoute deux autres emplacements: les caches culbuteurs. Il existe une autre solution, c’est utiliser l’emplacement de la pompe à essence, mais cela ne peut être envisagé que si l’on a installé une pompe électrique et que l’emplacement de la pompe mécanique d’origine est laissé vacant.
Les pressions (air + vapeurs d’huile) vont donc remonter vers la boite prévue à cet effet et en ressortir par un évent, un élément filtrant (mousse) permettant de retenir l’huile dans le boîtier. Certaines boites sont étanches et donc ont besoin d’un petit filtre a air ( type mini filtre à air de carbu) et certaines ont un »jour » entre leur boîtier et leur couvercle (c’est le cas de celle qui est présenté) . En course, il est généralement demandé un récupérateur d’huile, pour ne pas répandre de l’huile sur le circuit.
Ce modèle de boite à air est l’un des plus connu et aussi l’un des moins cher, il est vendu pour convenir aux moteurs de préparations modestes (1300, 1600 ou 1776) après il semble qu’il montre ses limites et il est nécessaire de passer à des boîtiers beaucoup plus gros.
Voici sa notice :
Si l’on compare la notice et le Kit reçu, on constate qu’il y a un couac : Il n’y a que 3 raccordements possibles sur le kit (pour 4 présentés sur le schéma)
L’élément filtrant n’est pas du tout le même. Pour les 3 raccords cela n’est pas très grave car cela suffit. Mais l’élément filtrant n’est que l’ombre d’un vrai filtre… Il suffit d’essayer d’aspirer pas l’une des entrées du boîtier pour comprendre que les gaz auront toutes les peines du monde à passer par là car la mousse est beaucoup trop dense… Il faut donc modifier cela pour que l’élément filtrant soit plus efficace.
En utilisant une grille comme base il faut donc confectionner un petit filtre. La grille qui est utilisée en l’occurrence est celle d’un vieux filtre à air »camembert » et en plus la largeur est exactement la bonne…
La solution retenue est de mettre la mousse entre deux grilles, de cette manière elle ne touchera en aucuns cas le couvercle du boîtier et donc l’huile recuperée ne risquera pas de »baver » a l’extérieur du boîtier.
Explication en photos :
Au fond on voit la surépaisseur au niveau des traversées | Vue de coté. |
Vue de dessous. | Vue de dessus. |
Mise en place du boîtier de la boite à air ( ce n’est qu’un exemple d’emplacement)
Le boîtier se doit d’être placé plus haut que les endroits où il est raccordé. Sur l’exemple retenu, ça rentre nickel
Là on est certain que l’huile ne sortira pas du boîtier. Voici le boîtier en place et raccordé comme il se doit.
Il est à noter que la qualité du tuyau livré avec la boite à air est très limite… Et comme pour les conditionnements sous blister destinés à la vente, le tuyau est enroulé, du coup même déplié il reste plat. Il va sans dire que le serrage des colliers sera soigné pour éviter de mauvaises surprises
Lors de la mise en place il faut surtout préserver des rayons de courbure larges afin d’éviter la réduction du diamètre des tuyaux souples. Vous verrez parfois que lorsque l’on met le moteur en route et après un petit tour, le tuyau chauffe et gonfle sous la pression.
Il est tout de même recommandé prévoir de mettre des « vraies »durites ( c’est comme des tuyaux, mais c’est plus »pro ») de meilleurs qualité, voir des durites »type aviation » comme celle qui est installée entre le boîtier et le remplissage d’huile.
Un dossier réalisé par Stéphane »SBZ » BIZ