1960: Voici quatre années que le type 2 est assemblé loin des chaînes de sa sœur aînée la Coccinelle et ce, à un rythme de l’ordre de 50.000 véhicules par an. Le type 2 est depuis sa mise en production, l’utilitaire le plus vendu outre-rhin. Présentation du millésime 1960
En dix ans, VW a fait évoluer le fourgon tôlé originel en une myriade de variante destinées à une clientèle d’utilisateurs professionnels et teutons, donc peu encline à la dépense inutile et soucieuse de disposer d’un véhicule robuste. Cette simplicité se retrouve dans le choix des teintes proposées à la clientèle qui est bien loin de la variété de la palette des Coccinelles vendues à la même période.
Les modèles à vocation purement utilitaire, fourgon tôlé, tôlé High-roof, pick-up simple cabine et double cabine et transporter ou combi se voient parés du mythique bleu pigeon L31, du gris léger L345 ou d’un rouge cire L53 très prisé des brigades de pompiers, cette dernière teinte étant disponible uniquement sur le tôlé (sauf commande spéciale). La sellerie est simplifiée et de couleur grise. Les boutons et le volant sont eux, en bakélite noire, quant au plancher il est simplement recouvert d’un tapis de caoutchouc.
Le combi est en réalité un fourgon tôlé (donc sans ciel de toit) mais équipé de banquettes amovibles permettant de le transformer, pour le week-end, en véhicule familial. Ces modèles pourraient s’apparenter aux modèles standards tant ils étaient dépouillés.
Pour bénéficier d’un vrai véhicule de transport de passager le client a deux possibilités, soit le microbus, version « civilisée » et mieux équipée du combi, soit le microbus deLuxe dont le niveau de finition rivalise avec une berline européenne de moyenne gamme de l’époque. En 1960, le Microbus est proposé en finition bicolore Vert Mangue L345/ Gris Mouette L347. La finition supérieure deLuxe peut-être commandée sur tout type de microbus, 11, 15 ou 23 fenêtres et se compose essentiellement d’accessoires chromés (tour de caisse, butoir de parechocs, enjoliveurs, intérieur, emblême frontal). Ce sont les modèles les plus recherchés aujourd’hui.
Pour 1960, les deLuxe peuvent être livrés dans une teinte gris perle L21, ou rouge cire L53 / beige crème L472, la première semble n’avoir eu que peu de succès tant il est courant de voir des bus rouge et blanc. La sellerie est bicolore avec une assise et un dossier en tissus et des tranches latérales en skaï, les boutons et le volant sont de couleur crème.
Enfin il est équipé de deux tiges qui entourent le compartiment à bagages et protègent vitres et occupants de la façon la plus élégante qui soit, à noter l’appellation anglo-saxonne de ces tiges, jail bars, ce qui signifie barreaux de prison, pour un véhicule destiné aux transport des écoliers c’est plutôt amusant 🙂
1960 n’est pas pour le combi une année charnière, en tout cas pas au niveau de la carrosserie, les modifications apportées par les ingénieurs de VW Ag se limitèrent aux éléments mécaniques avec une nouvelle transmission, de nouveaux types d’amortisseurs, et l’abandon du 1192 cm3 « pied moulé » pour un nouveau 1200 offrant un gain de 4 cv et un nouveau carburateur Solex 28 PICT à starter automatique. Il découle de ces améliorations mécaniques un changement de la graduation du compteur de 80 à 120 km/h, la vitesse maxi reste située aux alentours de 85 km/h.
Les modèles présentés pour illustrer le nuancier ci-dessous sont les modèles de base proposés par l’usine, le client avait un choix d’options nombreuses lui permettant de commander un véhicule adapté aux besoins de sa profession (porte latérale à gauche, des deux côtés, système de ventilation, feu de recul, sièges avant séparés). Par ailleurs VW fournissait aux services administratifs des véhicules aménagés ( Ambulance, Poste ambulante, véhicules de police, de pompiers, de voirie).
Un atelier spécialisé pouvait appliquer n’importe quelle teinte sur le véhicule commandé afin d’en faire un outil de promotion ambulante, sur demande il pouvait même être livré en apprêt pour un travail de peinture plus complexe (logo, illustration etc …), on est très loin des véhicules professionnels qui hantent les rues de nos jours.
Il était difficile de ne pas croiser des combis à chaque coin de rue en Allemagne en 1960, le pire c’est que le mal n’allait que se déveloper tant ce véhicule était attachant et robuste :o)
Dossier réalisé par Guillaume d’HUBERT